Calendrier des blogs
<< août 2005 >>
lumamejevesadi
2930311234
567891011
12131415161718
19202122232425
2627282930311
24/08: Vacances, II : Ulysse et les kri-kri
5/08: Liliane Dayot
3/08: Réflexions de vacances

Cliquez sur le smiley choisi

Poster un message

En réponse à :

Réflexions de vacances


mercredi 3 août 2005

La première partie de mes vacances est terminée. Je l’ai passée comme toujours à la montagne, à Serre-Chevalier. Malgré la sécheresse, les pluies de fin juin ont reverdi la montagne. Les fleurs sont là. J’adore les randonnées dans ce pays magnifique, cet écosystème mi-alpin, mi-méditerranéen.
C’est aussi (...)


En réponse à :

Croire le pire pour eviter le pire

mercredi 24 août 2005

Euh... attention au mot « croire ». To fear the worst often cures the worst.

En 81, contre tous les marxistes du champ (Salama etc) j’ai été seul à croire que l’industrialisation du tiers monde par « substitution d’exportation » allait marcher. Le monopole des ex-puissances impérialistes sur la production manufacturière était terminé. Mais je disais aussitôt que je ne « croyais » pas que ce soit forcément une bonne nouvelle. Mon article de 81 (« Vers la globalisation du fordisme ? » ») se concluait par « oui, mais alors vers la globalisation de la crise du fordisme », je voulais dire de son aspect social-démocrate.

Certes, j’ai pronostiqué 2 ans après que le même phénomène de démocratisation politique qui avait touché les « fordismes de l’Europe du Sud » (Espagne etc en 75) allait aussi toucher bientôt les 6 premiers « dragons » (Brésil, Corée, etc) mais j’étais très sceptique sur un rattrapage social rapide... d’autant qu’ils allaient se retrouver en concurrence les uns avec les autres. Dans mon livre de 1984, Miracles et mirages, j’ai donc plutôt prédit les méfaits, au Nord comme au Sud, de ce qu’on a par la suite appelé « globalisation ». Et dans mes livres suivants (Choisir l’audace, etc) j’ai plutôt essayé de dessiner une alternative, tout en étant très prudent (à l’inverse de la plupart des gauchistes) sur la dénonciation du caractère entièrement négatif - pour le sud - du développement « sous-fordiste » du tiers-monde. Je ne pense pas que la majorité des ouvriers, ni en Thailande, ni en Chine, veuillent en revenir à 1967, et même je crois que les filles des maquilladoras de la frontière mexicaine ne veulent pas rentrer dans leur village. Et j’ai de plus en plus insisté sur deux choses :

- on peut encore faire des choses localement : pas d’idéologie du désespoir. D’où les politiques de « déconnexion » (TVA sociale, TVA kilométrique...) et la mobilisation des territoires pour le développement local, le tiers secteur, etc...

- mais faudra de plus en plus réguler globalement : vite, l’Europe politique, car le temps perdu ne se rattrape pas.

Reste le mot « competitivité ». Je pense qu’il ne doit pas être confondu avec le mot « concurrence ». On peut essayer de limiter ou pas la concurrence. Mais pour n’importe quel niveau de concurrence socialement accepté (par les producteurs qui sont aussi des consommateurs : je suis content de pouvoir me payer un lecteur de DVD, je trouve cette machine géniale) et légalement prescrit (ah ! si avait eu l’article 122 et la « concurrence non-faussée » plutot que la « concurrence ouverte » !) il faut, pour profiter des avantages de l’échange, être « compétitif ». C’est à dire produire à peu près au même prix que les autres à qualité équivalente. Et on peut l’être de deux façons : par la « flexibilité » et les bas salaires, ou par une stratégie de promotion de la connaissance et du savoir faire.

La base productive de l’alternative, comme dirait Marx, c’est évidemment la seconde solution. Un de ses avantages : elle ne nuit pas forcément aux concurrents, puisque le total des fruits à distribuer augmente (y compris sous forme de temps-libre si on veut, en plus, se faire léger sur la planète).


modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.