Le contrôle de la Banque centrale européenne
Politique recessive de la BCE

2 mai 2001

MM. Duisenberg et Noyer persistent à justifier la politique récessive de la BCE.

Le 5 mars 2001, le président Duisenberg, puis le 2 mai le vice-président Noyer (à l’occasion de la présentation du rapport 2000 de la BCE), sont venus justifier le maintien des taux de la BCE (plutôt élevés en termes réels). On sait que, cinq jours plus tard, la BCE se résolut à baisser ces taux, ce qui prouve la sûreté de ses convictions ou la sincérité de ses rapports au Parlement européen.
Ma polémique avec eux devient lassante. Comme je l’ai souligné en face M. Duisenberg, il y a, à la BCE, d’une part le jugement que l’Europe est en surchauffe dès qu’elle dépasse les 2,5 % de taux de croissance, et que cette surchauffe se traduit par une hausse des salaires qui relance l’inflation : seuls ceux-ci devraient donc rester sages. Or les salaires réels augmentent depuis belle lurette moins vite que la productivité…
À noter que, dans son exposé, M.Noyer a eu la générosité d’admettre que le taux de croissance potentiel (non-inflationniste) de l’Union était entre 2,4 et 2,8 %, " plus proche de 2,8 à son avis ". Je lui ai fait remarquer que le Rapport 200 de la BCE disait " entre 2 et 2,5% " !



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