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PE : Un groupe Vert efficace. Césaire.


samedi 19 avril 2008

« Semaine de groupe » à Bruxelles et de chimio pour Francine. Autant dire que Bruxelles n’est pas mon point de fixation principal…
En “semaine de groupe”, on discute essentiellement de ce qu’on va voter à la session suivante. En principe, les négociations dans le cadre des commissions sont quasiment (...)


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Article publié par MédiaPart...Réponse de Sergio Coronado

jeudi 15 mai 2008

La médiation d’Hugo Chavez n’a pas permis d’obtenir la libération d’Ingrid Betancourt, mais elle a conduit le président vénézuélien à promettre armes et millions à la guérilla colombienne. C’est ce que révèlent les courriels trouvés dans les ordinateurs de Raul Reyes, l’un des chefs des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, extrême gauche), tué le 1er mars. Jeudi 15 mai, trois experts d’Interpol ont confirmé l’authenticité des 38 000 documents informatiques figurant sur ces ordinateurs, assurant n’avoir trouvé "aucune altération des données".

Le Monde a eu accès à une centaine de courriels qui traitent du Venezuela. "Le président Chavez a accepté sans sourciller la demande de 300", écrit Ivan Marquez, un autre chef des FARC, après avoir été reçu par M. Chavez à Caracas le 8 novembre 2007. D’autres courriels laissent penser qu’il s’agit de 300 millions de dollars. "Il faudrait préciser si c’est un prêt ou si c’est de la solidarité", s’inquiète le dirigeant historique des FARC, Manuel Marulanda.

"Chavez a dit que si Uribe (le président colombien) touche à un délégué des FARC, il se gagnera un ennemi à vie", écrit M. Marquez. Lors de son passage par le palais présidentiel, il évoque avec le ministre de l’intérieur vénézuélien, Ramon Rodriguez Chacin, "un mécanisme pour recevoir dans la région de l’Orénoque l’envoi des Australiens" (des vendeurs d’armes rencontrés en septembre 2007). Le ministre demande aux FARC de former des militaires vénézuéliens "aux techniques de la guérilla" en vue d’une guerre "asymétrique" contre les Etats-Unis.

En février 2008, une rencontre secrète a lieu entre Ivan Marquez et le président vénézuélien. M. Chavez affirme qu’il dispose des "premiers 50 et d’un calendrier pour compléter les 200 sur l’année". Il offre aux FARC un "quota de pétrole" et "des vieux lance-pierres qui marchent encore" (des fusils, selon Bogota) en provenance du Nicaragua. M. Marquez écrit : "L’ami de 348-6546-6447-6849-6471-6542 lui a suggéré de travailler le paquet par la voie du marché noir pour éviter des problèmes." Ce chiffre serait le code pour la Biélorussie, fournisseur d’armes de Caracas. Révélés par le quotidien espagnol El Pais, ces documents ont provoqué la colère de M. Chavez, qui accuse la Colombie et les Etats-Unis d’ourdir un complot contre lui. Le rapport technique d’Interpol ne lèvera pas tous les doutes. "En filtrant les documents au compte-gouttes, Bogota prête le flanc aux suspicions de manipulation politique, note un diplomate latino-américain. On sait que la France a rencontré plusieurs fois les FARC pour obtenir la libération d’Ingrid Betancourt. Or, bizarrement, rien n’a encore paru sur le contenu de ces pourparlers."

Les documents révélés sont une mine d’informations sur les FARC et leurs relations, émaillées d’incidents, avec le gouvernement vénézuélien. En 2000, M. Chavez reçoit officiellement une délégation des FARC, engagées dans des pourparlers de paix. Déjà, la guérilla fait savoir qu’elle veut de l’argent et des armes. Après la rupture du processus de paix, M. Chavez prend néanmoins ses distances avec les FARC, apparemment sur le conseil des Cubains. Aucune réunion "au sommet" n’aura lieu avant celle de novembre 2007.

Plusieurs hommes font toutefois la liaison. Avec "Tino", un député vénézuélien, les FARC parlent politique et stratégie. La guérilla cherche à infiltrer l’armée de réserve mise en place par M. Chavez. Avec le colonel Hugo Carvajal, chef des renseignements militaires vénézuéliens, et un certain "général Alcala", les FARC coordonnent la cohabitation à la frontière et, à l’occasion, l’achat d’armes. En février 2007, Ivan Marquez accuse réception de "20 missiles antichar de 85 mm, 2 tubes et 20 charges". Le général Alcala s’engage à amener "un marchand d’armes de Panama". Il va être détaché au port de Maracaibo, "ce qui est un grand avantage pour décharger des marchandises".

Pour les FARC, la médiation du Venezuela pour la libération des otages apparaît comme un prétexte leur permettant de consolider leur "plan stratégique", qui doit les conduire un jour au pouvoir et qui passe, à court terme, par la reconnaissance de leur statut de belligérant.

Marie Delcas


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