Ecologie politique et coopérative.


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Vendredi 20 mai 2011

Pas facile de se concentrer en pleine affaire DSK. J’ai écrit lundi dernier combien cette affaire, par delà ses conséquences sur la primaire du PS ou la politique du FMI (ce qui n’est pas rien !) nous replongeait dans les débats les plus fondamentaux de l’humain, ce que les anciens Grecs abordaient à travers la tragédie. C’est pourquoi, comme la mort de Lady Diana, ils captivent l’attention au-delà de toute mesure.

Je vais quand même tenter de résumer ce que j’ai fait ces jours-ci. Eh bien, à travers mes écrits, les débats auxquels je participe, ça tourne quand même autour du problème de la construction d’une force politique en France. Et je pense, depuis plusieurs décennies, qu’elle ne peut se construire qu’autour de l’écologie politique.

Le 6 mai, débat dans le cadre de Gauche Avenir sur le logement. Gauche Avenir est un club lancé par Paul Quilès et Marie-Noëlle Lienemann pour tenter (pour l’instant en vain...) d’animer le débat programmatique entre les forces progressistes en vue des élections de 2012. Nous avions rencontré "le n°2 des Verts", Jean-Vincent Placé, qui nous avait déclaré sur un ton badin que l’accord programmatique se règlerait en quelques jours au mois de juin. Il faut l’espérer, et d’ailleurs je participe à l’un des groupes de négociation. Mais comme j’aurais préféré un large débat en présence de la société civile !

C’est justement ce que nous organisons ce jour-ci : une série de débats sur le logement. Toutes les forces progressistes sont là. Europe-Écologie est représentée par d’anciens hauts fonctionnaires (comme Patrice Lanco, ancien directeur adjoint de la construction du Ministère du logement, ou moi-même) et par les camarades de Jeudi Noir. La Confédération nationale des locataires est là aussi, ainsi que la crème du mouvement HLM.

Des débats se dégagent des propositions assez articulées : contrôle des loyers, contrôle du foncier, retour à "l’aide à la pierre", « démocratie des locataires », régies de quartier…

Sur le remplacement de l’aide à la pierre par l’aide à la personne sous R. Barre, je tiens à préciser que, s’il est vrai l’Aide Personnalisée au Logement a servi de condition permissive à l’inflation du prix du logement, elle n’en est pas le moteur, et qu’en tout état de cause on ne pourra pas supprimer l’APL avant de rééquilibrer l’offre et réglementer les hausses de loyers. En attendant, l’APL constitue le plus robuste des « stabilisateurs de crise ». On ne peut donc pas l’utiliser pour financer l’aide à la pierre. Et c’est très ennuyeux, car nous allons avoir besoin d’un financement massif de la construction et de la rénovation de tous les logements anciens, dans le cadre de la conversion verte et de la lutte contre l’effet de serre. Comme dans ma jeunesse, le logement sera, avec l’équipement en moyens de transport collectif, l’un des deux moteurs du modèle de développement des décennies à venir.

Le lendemain, descente à la Pommeraye au sud de la Loire, près d’Angers, où Europe-Écologie Pays de Loire m’a invité à présenter... l’histoire de l’Ecologie Politique en France en une demi-heure.

Nous traversons la Loire pratiquement à sec alors que, 15 jours avant, à Chateauneuf, elle avait encore l’air en forme... Cette sécheresse persistante devient très inquiétante.

A la Pommeraye, j’improvise un exposé bâti sur deux axes : la construction d’une force politique par agglomération de militants venus plutôt de l’associatif (avec le problème qu’en général les activistes et les militants écologistes n’aiment pas les partis...), et la question du rapport aux forces de la gauche ancienne. Je me rends compte tout en parlant que le premier problème est précisément au centre du prochain congrès d’Europe-Écologie, et en rentrant je me hâte de transcrire mon intervention. Vous la trouverez ici. J’insiste en conclusion sur l’innovation que représente la forme double de Europe-Écologie : une coopérative ouverte à toutes celles et ceux qui veulent s’engager ponctuellement dans des actions politiques, et un structure partisane assurant la continuité.

Mais c’est encore le second problème (les relations avec les autres partis de gauche) qui m’occupe la semaine suivante, avec la réunion du bureau de la Fondation Copernic. Cette structure, qui joua un rôle décisif dans l’organisation de la mobilisation sur les retraites, reste fondamentalement un lieu de débat sympathique entre forces associatives et politiques, disons, à la "gauche de la gauche", mais pas dans le sens des anciens « comités anti-libéraux », car des intellectuels qui furent partisans du Oui en 2005, ou qui relativisent l’importance de ce débat, sont de plus en plus présents.

Ce vendredi 12 mai, on discute de ce qui fâche : le nucléaire. De façon assez surprenante, en effet, Copernic, Attac, les comités pour le Non et les "Comités anti-libéraux" ne furent et ne sont toujours pas explicitement anti-nucléaires, puisque y participe... le Parti communiste français ! On attend donc avec intérêt ce que diront les représentants du PCF et des « Communistes unitaires ».

Gros pas en avant : ils ne se déclarent pas seulement pour la "sortie du tout-nucléaire", mais carrément pour la "sortie du nucléaire" ! C’est important, mais à la question "quand ?" ils répondent : "progressivement, entre 30 et 40 ans". On leur fait observer que, comme les centrales durent 30 ans, cela veut dire le renouvellement de la totalité du parc nucléaire français actuel !

La négociation programmatique sur le nucléaire en vue de 2012 n’aura manifestement aucun sens en dehors d’engagements sur les délais. Une douzaine de centrales auront déjà plus de 30 ans en 2012. Mais le simple fait qu’un discours anti-nucléaire puisse être accepté jusqu’au Parti communiste (et jusqu’à Nicolas Hulot...) est significatif de la puissance de la tragédie de Fukushima.

Tiens oui, Hulot et les présidentielles. Vendredi 13, Nicolas Hulot et Eva Joly tiennent apéritif chacun de leur côté à Paris. Comme je viens de voir Hulot à la télévision (il est bon, mais comme Dominique Voynet ou moi jadis, il n’a pas encore fait le virage vers l’espace médiatique politique : il donne trop d’explications et ne répond pas précisément d’une phrase, avant de nuancer), je vais à la réunion d’Eva, que d’ailleurs je soutiens.

Je ne suis pas de ceux qui pensent que le choix de Nicolas Hulot serait une catastrophe. Pas plus que je ne pense que le choix d’un candidat unique de la gauche, mais bien négocié, serait une catastrophe. Cela dit, pour moi, c’est Eva. C’est une question de loyauté (elle s’est engagée avec nous dès la fin 2008, quand ça n’avait rien d’évident). Et c’est une question de priorité (la France et le monde ont besoin d’une femme qui a osé s’attaquer à la haute finance et aux grandes firmes prédatrices de la planète). J’ai d’ailleurs l’honneur d’être invité à prendre la parole pour la soutenir, avec Dominique Voynet, Karima Delli et Julien Bayou. Clairement, Eva est le choix de celles et ceux qui sont venus à l’écologie par engagement social, plus que par l’environnement. Un positionnement qu’elle devra apprendre à élargir. Mais où est le temps où on l’accusait d’être plus Modem qu’Europe-Écologie !

Dans l’ambiance surchauffée de la salle archi-comble qui déborde sur les trottoirs, je préfère une courte intervention humoristique : "Toute la presse vous dit qu’Eva Joly finira comme Alain Lipietz. Et bien je lui souhaite d’abord de commencer comme moi : remporter la primaire contre un journaliste archi connu. Ensuite, elle ne finira pas comme moi, car c’est une femme. Les femmes sont plus malignes, et plus endurantes".

Samedi 14, conseil fédéral d’Europe Ecologie. Deux gros sujets à l’ordre du jour.

D’abord, régler la crise ouverte par les attaques contre la motion Construire l’écologie pour toutes et tous pour le Congrès du 29 mai. C’est la motion conduite par Dany Cohn-Bendit et José Bové, héritière directe de la percée de 2009, ceux qui insistent sur l’urgence de construire la coopérative et de rétablir la démocratie. J’en suis, évidemment. La direction sortante a cherché à invalider cette motion, sous l’accusation (largement rendue publique dans la presse) que Dany ne payait pas ses cotisations !

Grâce à Philippe Meirieu, une commission financière a pu se réunir et dissiper la calomnie. Elle « reconnaît, au vu des justificatifs vérifiés, agendas consultés et auditions des personnes concernées, que Daniel Cohn-Bendit, pendant la période du 21 octobre 2008 au 30 juin 2009, à dû dépenser une somme de 28 649 euros pour le mouvement, se porte garante de la sincérité de ces dépenses ». Unanime, le conseil fédéral rappelle que tous les élus doivent payer leur reversement mais prend acte des résultats de l’enquête : Dany avait bel et bien avancé pour la campagne des européennes une grosse somme dont il déduisait progressivement ses cotisations. Un protocole a d’ailleurs été signé selon lequel Europe-Écologie réglera d’un coup à Dany le solde de ce que le mouvement reste lui devoir, puis Dany, à partir de juin, reprendra le cours normal de ses versements.

Tout est bien qui finit bien, sauf que la malédiction des Verts a encore frappé, comme en 2001 : des imbéciles se sont ingéniés à discréditer dans la presse leur propre parti et leur leader le plus connu. Ils n’ont pas besoin d’être nombreux : Le Figaro n’attend qu’eux.

Deuxième gros point à l’ordre du jour, l’abaissement à 10 € de la cotisation à la « coopérative ». La coopérative est la forme d’existence d’Europe-Écologie ouverte à toutes celles et ceux qui veulent faire de l’écologie politique même quand ils et elles de refusent à la forme-parti. Pour l’instant, Europe-Écologie n’accorde aux coopérateurs non-adhérents au parti qu’un pouvoir de décision limité : la participation à la primaire désignant son candidat à la présidentielle. Ne pas opposer de barrière financière trop lourde était une exigence de Nicolas Hulot pour participer à la primaire. J’interviens, comme d’autres de la « gauche des Verts », pour rappeler que c’est surtout une exigence raisonnable, si l’on veut s’implanter dans les milieux populaires, comme j’ai pu le constater pendant la campagne des cantonales.

Là encore, adoption à l’unanimité. Du coup Nicolas se lance dans une tirade très applaudie où il s’inscrit pleinement dans la primaire d’Europe-Écologie, et s’engage à soutenir Eva si c’est elle qui l’emporte ! Le discours d’Eva est plus articulé et déjà programmatique.

Le lendemain, réunion du courant Construire. La page de la tentative d’invalidation est tournée, il ne reste plus que 15 jours pour enfin parler du fond : les difficultés de construire la coopérative. Or je pense qu’il s’agit là d’un problème plus fondamental : la difficulté de construire une force politique, nouvelle et radicale en France ! Et ce n’est pas qu’un problème de ligne. C’est bel et bien un problème d’organisation, dans un pays de plus en plus marqué par l’individualisme des citoyens même conscients. Avec son symétrique : la transformation des partis en PME, propriété de leurs dirigeants, qui savent faire bloc pour maintenir leur pouvoir (comme aujourd’hui tous les anciens « chef de tentes » des Verts et la majorité des nouveaux élus, unis dans la motion « Maintenant ») contre les « nouveaux intrus » (et les vieux idéalistes) qui prétendent « construire » autre chose.

Le pari de Europe-Écologie, c’est qu’en proposant une structure souple, la coopérative, on verra s’y associer les dizaines de milliers d’innovateurs sociaux, militants associatifs de l’environnement, professionnels engagés, syndicalistes alternatifs, entrepreneurs de l’économie sociale et solidaire ou des nouvelles technologies, pour construire la force qui transformera la politique.

Qu’est ce qui peut en effet amener aujourd’hui des individus conscients et mobilisés à changer la vie politique ? Je ne dis pas « à manifester ensemble » (la mobilisation pour les retraites montre qu’en France, pas plus que dans le monde arabe, on ne se laisse faire). Non, la difficulté est le "passage au politique", et encore plus à l’organisation politique. Or c’est un vieux problème.

Et à nouveau me voici ramené à ma jeunesse, quand, juste après mai 68, et déjà à Angers, j’avais rallié un jeune parti de la vieille gauche, le Parti socialiste unifié. Les cadres des commissions Entreprise et Agriculture de ce parti avaient cherché à théoriser l’onde de luttes qui traversait alors l’Europe comme « mouvement politique de masse", et à mettre en place un système de co-élaboration du projet politique entre le PSU et la gauche qui émergeait dans les mouvements populaires : les Assemblées Régionales Ouvriers et Paysans.

Ces AROP se déroulèrent en 1970 et furent passionnantes. Malheureusement, Michel Rocard et ceux qui, au PSU, ne rêvaient que de rallier l’Union de la Gauche et plus précisément le parti socialiste en voie de rénovation, comprirent que cette tentative très originale d’associer les militants non partidaires à la construction d’un objet politique d’un type nouveau ne pouvaient que saper leur pouvoir. Au congrès de Lille en 1971, Rocard l’emporta à 53 %, chassa peu après les partisans des AROP traités de "mouvementistes"… puis quitta le PSU qui, laissé exsangue par cette double scission, entra dans une longue agonie.

Lundi 16, au colloque de Cerisy sur l’histoire du PSU, j’esquisse donc un parallèle entre les AROP et la coopérative Europe-Écologie, soulignant à la fois les similitudes et les différences, et laissant en suspend la question d’un destin commun : le congrès à venir d’Europe-Écologie/Les Verts à la Rochelle sera t-il à la coopérative ce que le congrès de Lille fut aux AROP ? Ou au contraire, les adhérents se lèveront-ils pour défendre l’immense espoir soulevé par la campagne européenne de 2009 et la nouvelle manière de s’associer à la politique qu’elle avait initiée ? (lire ma communication ici).

Ca ne rate pas : Michel Mousel, qui prit la direction du PSU après le départ de Rocard et fut, sous Voynet, le président de la Mission intergouvernementale sur l’effet de serre, prend la parole pour souligner : « Tout le PSU était pour les AROP. Mais cette majorité du Congrès de Lille a pensé que ceux qui insistaient sur les AROP voulaient y faire dépérir le parti. Le vote a été celui du maintien de la structure partidaire. »

J’esquisse un sourire intérieur. Alors comme aujourd’hui le débat est bien de maintenir le parti ou de construire la coopérative. Et pour ce faire : rendre le parti opérationnel, ouvert, démocratisé.

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