Les "regrets" de la Sncf.

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Vendredi 12 novembre 2010

Le PDG de la Sncf, Pepy, présente ses « regrets » pour la collaboration de l’entreprise à la Shoah. Plus de détails ici :
http://lipietz.net/spip.php?article2583

La Sncf facturait les trains de la honte à l’Etat français (même après la Libération) et à l’Agence de voyage de la Reichbahn (qui payait bien). Elle présente aujourd’hui ses regrets pour empocher un nouveau contrat. L’argent n’a pas d’odeur.

Si ses « regrets » étaient sincères, la direction publierait enfin la « convention de l’espèce » qui régissait ces « rapports commerciaux » pour le transport des Juifs, des Roms, des résistants, des STO, etc. Elle mettrait en place une commission de déontologie pour préciser dans quel cas les cheminots ont le devoir de désobéir à des ordres inhumains, comme l’a fait Léon Bronchart.

Interview de ma pomme sur le sujet à RMC, AFP, Canal+/e-televison, de ma sœur Hélène ce soir sur BFM.

Adresse de cette page : http://lipietz.net/?breve406

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Il y a 11 contributions à ce blog.
  • Les "regrets" de la Sncf.

    Cette affaire est navrante de bout en bout, à tout point de vue et pour tout le monde.

    On avait cru comprendre que l’affaire Lipietz-SNCF était un combat pour la vérité : la famille Lipietz mettait en cause la SNCF et demandait réparation, la SNCF clamait son innocence. Combat pour la vérité, et la vérité seulement, car quand on se retrouve dans un prétoire 60 ans après les faits, ce n’est évidemment pas pour être indemnisé : c’est pour qu’on dise le vrai. Sinon, cela n’a pas de sens.

    En définitive, la Cour d’Appel de Toulouse avait donné raison à la SNCF. Cette dernière avait agi sous la contrainte, avait-elle jugé. Du début à la fin, il s’était agi d’une opération de police qui n’engageait pas la responsabilité de l’entreprise. Quoi qu’on pense du verdict, tout ceci avait du sens, et était honorable. La justice avait tranché.

    Et voici que la SNCF, à l’encontre du jugement qui avait été prononcé en sa faveur, reconnaît maintenant sa culpabilité (en fait elle exprime des « regrets » et utilise des circonlocutions et précautions de langage, mais il s’agit bien de cela). Où est la vérité maintenant ? Plus exactement, où est le respect de la vérité, s’il y en a une, due aux victimes déportées, y compris (et surtout !) à titre posthume. Décidément, il n’y a plus rien de sacré.

    Comment en est-on arrivé là ? Tout simplement parce que certains bons esprits, dont vous faites partie, veulent à tout prix introduire une notion de responsabilité collective, indistincte, dans la déportation des Juifs à cette époque. D’où la mise en jeu de la responsabilité des personnes morales, Etat, entreprises, ou tout autre organisme. Or les personnes morales n’en ont rien à faire de la vérité, et la SNCF vient de montrer qu’elle n’agissait qu’en fonction de ses propres intérêts du moment, en 2010 comme en 1944. Quand on est en présence d’un crime (ou d’une complicité de crime) contre l’humanité, on cherche les coupables, c’est tout. S’attaquer aux personnes morales revient à dire que tout le monde est coupable, et donc que personne n’est coupable. On le voit bien avec la SNCF qui s’accuse maintenant de complicité dans la déportation des Juifs pour des raisons uniquement commerciales. Peu lui importe, puisque de toute façon personne n’est coupable, et qu’il s’agit de remporter des contrats à l’exportation. Vous nous dites que « l’argent n’a pas d’odeur ». Vous avez bien raison, mais vous pourriez aussi ajouter : les personnes morales n’ont pas de conscience. Et c’est là tout le problème quand il s’agit de juger un crime ; et quel crime !

    Dans vos textes, vous parlez de la responsabilité du management de la SNCF dans l’organisation des convois, et de sa complicité avec les autorités de Vichy. Le management de la SNCF ? Soit. Eh bien, cherchons qui étaient les responsables ; qui étaient les décideurs ; comment fonctionnait la ligne hiérarchique. Déterminons par où passait cette ligne qui distingue de façon fondamentale ceux qui décident de ceux qui exécutent. Et si, au bout de la chaîne, un exécutant – un chef de gare par exemple – a commis une faute également, qu’il soit jugé et condamné, mais pour les seuls fautes qu’il a commises. Trouver les coupables, voilà ce qu’il fallait faire pour rendre justice à Georges Lipietz et à tous les autres. Au lieu de cela vous vous êtes enfermé dans cette histoire absurde de responsabilité des personnes morales. Vous appelez cela, dans votre jargon, « juger à froid ». Vous voyez maintenant le résultat …

    Si encore cette histoire de responsabilité des personnes morales avait des vertus édifiantes, si elle se traduisait par un progrès de la conscience humaine, si la vérité y trouvait son compte, on pourrait dire que cela en vaut la peine. Mais on voit bien que ce n’est pas le cas. C’est même tout le contraire : vous avez réussi, comme Maurice Papon, à faire condamner la République pour un crime qu’elle n’avait pas commis. Maurice Papon avait une bonne raison pour agir ainsi : il était coupable, et il lui fallait diluer ses responsabilités. Mais vous, qui représentez les victimes, quel était votre intérêt, du moins au strict plan de la vérité, le seul qui nous importe ?

    La seule justice qui vaille c’est celle qui cherche, trouve, juge et punit les coupables. Et si c’est trop tard pour les trouver, si cette justice est impossible au bout du compte, tant pis. Mais en aucun cas la responsabilité collective ne peut tenir lieu de substitut. Je considère pour ma part que quand on a condamné à mort Pétain, que l’on a fusillé Laval, de Brinon, Brasillach, et beaucoup d’autres à la Libération (plus de 2000 exécutions légales selon l’historien Jean Paul Cointet : « Expier Vichy », 2008), on a en même temps rendu justice à Georges Lipietz.


    Mardi 16 novembre 2010 à 23h43mn35s, par René Fiévet
    lien direct : http://lipietz.net/?breve406#forum3834
    • "Regrets" de la Sncf et role de la justice.

      "Quand on est en présence d’un crime (ou d’une complicité de crime) contre l’humanité, on cherche les coupables, c’est tout. S’attaquer aux personnes morales revient à dire que tout le monde est coupable, et donc que personne n’est coupable."

      Nous avons un désaccord très profond sur ce qu’est la justice, à quoi elle sert. La votre est une conception punitive et "vengeresse", la notre est est réparatrice pour la victimes et pour l’humanité. S’attaquer aux personnes morales c’est chercher à les réformer.

      Voyez : http://lipietz.net/spip.php?article2583


      Mercredi 17 novembre 2010 à 06h30mn35s, par Alain Lipietz
      lien direct : http://lipietz.net/?breve406#forum3835
      • "Regrets" de la Sncf et role de la justice.

        Je vais bien entendu vous laisser le dernier mot. Toutefois, je ne peux pas laisser passer ce que vous venez d’écrire. Vous savez mieux que quiconque que cette conception « punitive et vengeresse » de la justice que vous m’attribuez n’exclut pas la réparation, bien au contraire. C’était d’ailleurs l’essence même du dispositif voulu par René Cassin : « … il appartient au législateur de fixer les règles suivant lesquelles pourront être indemnisées les personnes victimes des mesures prises en exécution de ces lois d’exception (lois antisémites du gouvernement de Vichy, ndr.) » (arrêt Ganascia 1946). C’est une grande et belle justice que celle qui naît, de façon consciente et voulue, de la solidarité entre les hommes et qui n’a pas besoin de passer par le prétoire. Vous auriez raison si on s’était contenté de punir les coupables en méconnaissant par ailleurs le droit à réparation des individus. Mais vous savez bien que ce ne fut pas le cas

        Et de fait, tout le monde s’accorde à dire que tout ce qui pouvait être fait pour les victimes a été fait, dans la mesure du possible, étant bien entendu qu’on ne pourra jamais réparer l’irréparable. Ainsi, le rapport de la Mission Interministérielle d’Etude sur l’Indemnisation des Victimes de la Déportation (13 janvier 2000) identifie 42 mesures, intégrées dans le code des pensions, portant sur les droits ouverts aux déportés, aux internés ou à leurs ayant cause.

        Enfin, comment pouvez vous dire que « s’attaquer aux personnes morales c’est chercher à les réformer » ? Est-ce que vous pensez vraiment et sincèrement ce que vous écrivez ? Vous savez bien qu’une personne morale n’a pas de conscience ; c’est une pure construction juridique. Comment pourrait-elle s’amender, s’améliorer ? D’ailleurs nous avons sous les yeux l’exemple de la volte face de la SNCF : quand elle était face à la famille Lipietz, qui ne représentait qu’elle-même, elle clamait son innocence. Maintenant qu’elle se trouve face à des interlocuteurs puissants, et que ses intérêts économiques sont en jeu, elle reconnaît sa culpabilité. Vous voyez bien ! Que faut-il de plus pour vous convaincre ?


        Jeudi 18 novembre 2010 à 00h40mn24s, par René Fiévet
        lien direct : http://lipietz.net/?breve406#forum3837
        • "Regrets" de la Sncf et réforme des institutions..

          Cher Monsieur

          Comme vous le savez, « la loi » n’a rien fixé du tout, en particulier s’agissant des crimes de la Sncf, si ce n’est sous la pression des victimes quand elles ont commencé à relever la tête, et ce n’est qu’à partir de l’arrêt Pelletier que les persécutés raciaux ont commencé à être indemnisés.

          Vous observez avec raison combien il est dur de réformer les institutions, qui ne sont pas que des « fictions juridiques », mais des organisations avec leurs lois, leurs codes, leurs coutumes, leurs sanctions internes, etc, et c’est cela qu’il s’agit de réformer.

          La justice française a capitulé devant cette ambition. Encore une fois il apparaît hélas que la menace de boycott se montre plus puissante : c’est elle qui a eu raison jadis de l’apartheid en Afrique du Sud, du secret des banques recelant les biens spoliés aux juifs etc…

          C’est seulement dommage que le Conseil d’Etat n’ait pas essayé.


          Jeudi 18 novembre 2010 à 08h37mn08s, par Alain Lipietz
          lien direct : http://lipietz.net/?breve406#forum3838
    • Les "regrets" de la Sncf.

      vision relativement inquiétante s’il en est ...

      si l’individu a une responsabilité personnelle, la structure, la collectivité "entraine" en parti celle-ci. Si on ne peut attaquer les structures (en l’occurence la SNCF) parce qu’elles sont responsables (en partie, car l’individu aussi à sa responsabilité propre) du mal, alors la "banalité du mal" (pour reprendre le rapport de Arendt au procès Eichmann) risque de continuer longtemps.

      et le "plus jamais cela" sera un vain mot.

      Au fond, on retrouve sécularisé le vieux débat du IVème siècle entre Augustin et Pélage, du IVème entre Luther et Mélanchton (ainsi que Rome), du 17ème entre Jansénius et Molinius), bref entre pêché originel et libre arbitre.

      A mon sens, ce n’est ni l’un ni l’autre. L’homme est pris dans la structure tout en étant responsable également ...


      Mercredi 17 novembre 2010 à 13h16mn50s, par Maïeul
      lien direct : http://lipietz.net/?breve406#forum3836
  • Les "regrets" de la Sncf.

    Ca faisait longtemps !

    décidément la SNCF n’a pas changé. Enfin, un peu quand même. Avant il fallait faire rouler des trains en France. Maintenant il faut les faire rouler à l’étranger. D’où ce changement apparent d’attitude.

    D’ailleurs tous l’ont remarqué : Pepy garde encore le mot de « contrainte ». Ce qui rentre en contradiction avec son excuse : l’excuse implique de reconnaitre une part de responsabilité, la contrainte c’est arguer de l’irresponsabilité.

    Esperons que les américains vont demander à la SNCF d’ouvrir sérieusement ses archives, en dépit du fait qu’on puisse se demander s’il ne s’agit pas de protectionnisme déguisé.


    Vendredi 12 novembre 2010 à 12h01mn39s, par Maïeul
    lien direct : http://lipietz.net/?breve406#forum3824
    • Les "regrets" de la Sncf.

      Cher Maieul, cette incohérence de Pépy n’a pas échappé aux journalistes : « s’il était contraint, me disent-ils, pourquoi des regrets ? et surtout pourquoi des factures ? ». Formidable comment de bourde en bourde la Sncf a su retourner l’opinion contre elle…

      Un détail : je ne connais pas exactement la nature des marchés convoités par la Sncf (maîtrise d’ouvrage déléguée ? maîtrise d’œuvre ?) mais je ne suis pas sur que ses principaux concurrents soient américains. C’est un point à vérifier avant de parler de « protectionnisme » plutot que de « menace de boycott ».


      Dimanche 14 novembre 2010 à 10h32mn03s, par Alain Lipietz
      lien direct : http://lipietz.net/?breve406#forum3829
      • Les "regrets" de la Sncf.

        C’est un point à vérifier avant de parler de « protectionnisme » plutot que de « menace de boycott ».

        c’est pourquoi j’ai mis un conditionnel à ma phrase "on peut se demander"


        Dimanche 14 novembre 2010 à 11h55mn23s, par Maïeul
        lien direct : http://lipietz.net/?breve406#forum3830
        • Les profiteurs des "regrets" de la Sncf.

          Ce qui est drole c’est que cette analyse (à qui profiterait le boycott de la Sncf) n’est jamais faite par les journalistes qu lancent cette accusation. Quand à l’accusation de Libé ce matin (un truc d’avocats cherchant à gagner de l’argent dans des procès compliqués) elle est assez odieuse.


          Lundi 15 novembre 2010 à 05h15mn07s, par Alain Lipietz
          lien direct : http://lipietz.net/?breve406#forum3831
          • Les profiteurs des "regrets" de la Sncf.

            Ce qui est encore plus rigolo, c’est la manière dont ton titre est opposé à ton message. Tu parle des profiteurs des "regrets" de la SNCF dans ton titre, alors que le corps du message porte sur les profiteurs du boycott (donc d’éventuel non regret)

            Quant à l’analyse de Libé (que je n’ai pas encore lue), taper sur les avocats est un lieu commun pas seulement journalistique (de même que taper sur les politiques "pourris")


            Lundi 15 novembre 2010 à 10h58mn50s, par Maïeul
            lien direct : http://lipietz.net/?breve406#forum3832
            • Les profiteurs des "regrets" de la Sncf.

              Ben ... c’est en en effet ce que disent les soi-disant "connaisseurs" invoqués par Libé, à propos de ceux qui "profitent " de ces regrets. C’est d’une part les entreprises pilotées par la Sncf dans le contrat TGV (ils parlent d’Alstom) et d’autre part les avocats US. Je ne comprends pas bien ce que tu veux dire.

              Ceux qui n’en profitent pas sont les autres concurrents sérieux , mais sont ils US ? That is the question quand on parle de protectionnisme comme le fait l’ambassadeur des DH (sic, et en fait lobbyiste d’Etat de la Sncf), Zimeray. Il est assez drôle de considérer que quand A favorise les producteurs d’un pays B au détriment d’un pays C, A est "protectionniste" aux yeux de C.


              Lundi 15 novembre 2010 à 11h55mn38s, par Alain Lipietz
              lien direct : http://lipietz.net/?breve406#forum3833
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