Poème lu à l’église par Judith.
C’est un matin sur le pré bleu d’été
C’est un matin de peau fraîche
Pour courir vite au creux de l’eau
Tremblant comme une lance.
C’est un matin le cours des nues
Qui vêt et dévêt d’ombre le cœur.
C’est un matin comme un coq qu’on égorge
Près du rosier fleuri sur l’heure.
C’est un matin l’amour en feu
Éclate au cou de la nuit douce.
C’est un matin qu’on assomme de cloches
Une enfance encadrée de cyprès.