Suite à l’enlèvement d’Ingrid Betancourt, candidate aux élections présidentielles colombiennes pour le parti Oxígeno Verde, Alain Lipietz se rend du 3 au 5 mars 2002 en Colombie, en tant que député européen et envoyé spécial de la Fédération des Verts d’Europe. Il est porteur d’un message de soutien des Verts européens à Oxígeno Verde, et doit rencontrer, outre la famille d’Ingrid, le ministre de l’Intérieur colombien, l’ambassadeur de France, le représentant de l’ONU, et les principaux mouvements pour la paix de la société civile.
Ingrid Betancourt a prononcé le discours de clôture du Congrès des Verts mondiaux à Camberra en 2000. Elle est particulièrement populaire en France. Oxígeno Verde est l’un des rares partis colombiens à soutenir la recherche d’une paix négociée en Colombie. Le mouvement Vert européen, avec d’autres forces progressistes, anime les comités de soutien aux Droits de l’Homme et au processus de paix en Colombie. L’Union européenne - tout particulièrement la France et le Parlement européen - a pris ses distances avec la solution militaire dite " Plan Colombie ".
Pour toutes ces raisons, l’enlèvement d’Ingrid Betancourt par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) est totalement incompréhensible et contre-productif. C’est la pire des réponses possibles à la rupture des négociations et à l’invasion de la zone de détente décidée par le Président Pastrana. Tel est le message essentiel qu’Alain Lipietz adressera aux Farc à Bogota.
Ingrid Betancourt se rendait à San Vincente del Caguan, " capitale " de la zone de détente réoccupée par les forces gouvernementales, pour y rencontrer le maire, Nestor Ramon Ramirez, membre lui même de Oxígeno Verde. Dans cette petite ville, du temps où les Farc l’occupaient, le candidat Oxígeno Verde avait remporté l’élection municipale face aux candidats des Farc et à celui de la droite. Depuis, sa gestion avait permis d’assurer une coexistence pacifique entre les Farc et la population civile.
Alain LIPIETZ l’avait invitée au Parlement européen, le 21 mai 2001, ainsi que Diego Perez, militant colombien des Droits de l’Homme, en présence de représentants de la Commission et du Conseil européen, pour étudier les critères d’une aide de l’Europe au processus de paix en Colombie.
Conférences de presse
dimanche 3 mars 2002 à 16h30, à l’aéroport de Bogota.
mardi 5 mars 2002, au matin.