Comme 15 jours auparavant à Auch, je vais faucher les OGM dans le Poitou-Charentes. Et comme la dernière fois, nous pouvons à peine approcher le champ. Mais cette fois, c’est à plus de 400 mètres de distance que nous sommes dispersés par une pluie de grenades lacrymogènes ou offensives.
Nous manoeuvrons en suffocant pour avoir le vent dans le dos. Cela nous rend un léger avantage tactique et nous permet de clamer un peu plus longtemps notre indignation (ce qui évidemment fait une belle jambe aux gènes manipulés). Surtout, derrière la fumée des grenades, se détache le panache de vapeur de la centrale nucléaire toute proche.
Comme à Malville, l’État n’hésite pas à estropier des manifestants pour développer une industrie dangereuse, rejetée par le public, et qui sera sans doute abandonnée elle aussi dans quelques années... à la première catastrophe. De retour à Paris, nous (les nombreux Verts présents) rédigeons un article qui ne sera pas retenu par Le Monde. Voir ce texte, "Raffarin, nous voilà !", et le reportage photo sur le site des Verts, rubrique spéciale OGM