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En réponse à :Réflexions de vacances
mercredi 3 août 2005
La première partie de mes vacances est terminée. Je l’ai passée comme toujours à la montagne, à Serre-Chevalier. Malgré la sécheresse, les pluies de fin juin ont reverdi la montagne. Les fleurs sont là. J’adore les randonnées dans ce pays magnifique, cet écosystème mi-alpin, mi-méditerranéen. (…)
En réponse à :
> Réflexions de vacances
Le problème du social-lbéralisme (ce que vous appelez « Fabius ancienne manière ») est compliqué.
Sur le fond, je pense que le Non, en rejetant le pas vers l’Europe politique qui était possible, alors que l’on a l’Europe économique et monétaire, est, dans les faits, dans le résultat, « social-libéral » : au marché globalisé l’économie, aux politiques locales le devoir de panser les plaies à la marge. Donc Fabius, corédacteur, signataire, défenseur de Maastricht et de Nice, est dans son rôle quand il refuse d’y toucher et vote Non.
Dans la perception, c’est autre chose. D’abord, la plus grande démocratie formelle n’exclue pas les victoires de la droite. Une Europe politique fédérale peut élire un parlement et un conseil libéraux. C’est le pari d’une autre partie du centre-droit et du centre-gauche (Bockel). Une constitution n’est qu’un accord « procédural » entre droite et gauche : on fixe les règles de la prise de décision, on ne sait pas ce que donneront les futures élections, et pour cela on limite à l’avance les « embardées » possibles. Nice représente le verrouillage maximal.
Je pensais que le TCE permettait plus d’ « embardées » écologiques et sociales ultérieures que Nice, Bockel ne se faisait pas trop de souci, Fabius a joué la prudence : « on s’en tient là »
Ensuite, une partie substantielle du Non de gauche n’a pas compris l’enjeu. Voyez l’affiche officielle du PCF : « contre la constitution de Chirac et du Medef ». C’est malin ! c’est comme si un syndicat refusait de signer un accord parce que le patron le signe !!
D’autres encore ont cru qu’en votant Non au TCE on votait non à l’Europe actuelle : ils ont interprêté la question à l’envers. Mais ce sont nos futurs alliés , car (pas tous !) « nous voulons les mêmes choses » !