Poster un message
En réponse à :Foulards turcs et crise européenne.
lundi 17 septembre 2012
Plus d’un mois sans blog ! Il faut vraiment que je résiste à la tentation de ne plus m’exprimer que sur Facebook. C’est vrai que Facebook, c’est tellement plus facile, mais ce blog et ce site ne sont pas seulement un moyen de communication avec mes amis, ils sont aussi ma mémoire externe... Et (…)
En réponse à :
Equilibre structurel.
Le texte n’introduit pas la notion de "déficit structurel" et autres termes de la même famille, c’est à dire le déficit d’un budget par rapport à ce qui se passerait en dehors des fluctuations conjoncturelles. Elle a été actée dans les discussions à propos d’une autre règle, les "3% de déficit maximum", constitutionnalisée par le Traité d’Amsterdam, déjà sous le nom de "pacte de stabilité" (chercher le mot clé correspondant sur mon site, vous aurez l’histoire du débat). Cette regle fut qualifiée de "stupide " par Prodi et Cohn-Bendit, mais seulement en 2005.
Il faut donc se fixer une idée du taux de croissance "structurel" (hors fluctuations conjoncturelles), ce qui n’a jamais été fait. L’appréciation de la BCE est que la croissance potentielle (c’est à dire maximale sans déséquilibres) en Europe est de 2 % "et meme un peu en dessous". Dès que la croissance dépasse ce rythme, elle relève donc ses taux d’intérêts. Vous pouvez donc considérer que la croissance "structurelle" est aux yeux de la BCE de 1,8 % environ. Ou alors on prendra la croissance des 7 ou 8 dernières années et on fera la moyenne. Donc pour calculer le déficit public "structurel" on évaluera les rentrées fiscales qu’aurait données une croissance de 1,8 %, on en retranchera les dépenses budgétées, et si la différence dépasse 0,5 %%, gare !
On verra dès le budget de 2013, si la loi organique transposant le TSCG est votée. Gageons que la droite portera ce budget devant le conseil constitutionnel, et comme il est de droite, le deficit "structurel " y sera examiné sans tendresse.