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En réponse à :Les législatives et le journalisme à la Nicolino.
lundi 28 mai 2012
La campagne législative continue. Je fais un déplacement par jour en soutien aux candidatEs EELV, qu’ils ou elles soient « en autonome » ou en commun avec le PS. Je ne le raconte plus que sur mon mur ou sur ma page facebook. Et je constate que, dans la majorité des cas, un dissident PS leur est (…)
En réponse à :
La méthode "disons".
Cher monsieur,
La méthode à Mimile Lipietz est une merveille. On a tous les droits, puisqu’on est chez soi, pas ? Vous un as, il n’y a pas à dire : concentrer tant d’erreurs en si peu de mots n’est pas à la portée de n’importe qui. Je vais vous répondre calmement.
1/L’affaire de Montchanin a paru dans Politis deux ans après son lancement. Pas au moment de son numéro 1, donc.
2/ Tantôt vous écrivez que j’ai donné un scoop vaseux, tantôt un scoop faux. Vous êtes visiblement doté d’une imagination rare, mais il me semble que vous vous surpassez. Vaseux, faux ? Est-ce bien la même chose ? Il vaudrait mieux choisir.
3/ Vaseux, faux ? Ni l’un ni l’autre. J’ai écrit une bonne douzaine d’articles sur le sujet, dont vous n’avez à l’évidence jamais lu la moindre ligne. Au passage, quel mépris pour MM. Besset, Sieffert et Langlois - les responsables de Politis - qui m’auraient ainsi encouragé dans une voie calamiteuse. Le tout s’est étendu sur des mois, et ce dossier me rend aujourd’hui encore légitimement fier. Il contient, et il suffit pour cela de consulter la collection de Politis, un très grand nombre de documents nouveaux, qui sont accablants. Je pense, parmi tant d’autres éléments vérifiables, à la révélation et la publication d’un document portant sur la quantité exacte de "résidus chlorés" - la dioxine -, déclarée par les autorités italiennes. Ainsi que la révélation d’un programme caché de la décharge de Montchanin portant justement sur cette quantité de déchets spéciaux. Ainsi que la révélation, par un témoin direct, d’un enfouissement de nuit, à Montchanin, la nuit fatidique où, selon les premières déclarations italiennes, la dioxine de Seveso a été enterrée.
4/Je pourrais continuer jusqu’à demain matin. Le fait que le gouvernement français - en avait-il les moyens ? - n’ait à l’époque que fait semblant de chercher ces 150 tonnes au milieu d’un million d’autres signifie donc, à vos yeux, que l’histoire ne tient pas ? Ma foi, pour un ancien maoïste, vous avez gardé le sens de la révolte.
5/Il me semble me souvenir que, chez les maoïstes, les enquêtes auprès du peuple étaient réputées essentielles. Que n’interrogez-vous ceux qui, à Montchanin, ont mené la bagarre contre la décharge pendant quinze ans ? Tenez, je vous donne un nom, qu’il vous sera facile de retrouver : Pierre Barrellon, responsable de l’Association pour la défense de l’environnement montchaninois (ADEM). Appelez-le de ma part !
6/Cette enquête sur Montchanin, ne vous déplaise, a fait le tour du monde, et conduit, en partie, au vote d’une loi sur les décharges en 1992. Laquelle n’a servi à rien, ou presque, mais c’est un autre sujet.
7/Vous êtes un véritable calomniateur. Devrai-je ajouter : un véritable petit calomniateur ? Oui, je l’ajoute. Vous répandez les doux effluves du ragot, vous ne cherchez ni ne prouvez quoi que ce soit, et puis vous continuez à trôner sur votre (très modeste) Olympe. Ma foi, chacun sa vie. Je pense que vos méthodes eussent pu vous conduire à une belle promotion si la chance vous avait mieux servi.
8/Enfin, et concernant la mine, je dois avouer que je suis soufflé ! Votre audace me confond. Vous reconnaissez donc, après vous être fait prier, que vous n’avez passé que quelques semaines, en stage de Polytechnique, dans une mine du Nord. Et vous assumez le fait insultant de déclarer dans une vidéo à destination des ouvriers de Hénin-Beaumont : "J’ai été mineur". Soyez sûr que j’ai honte pour vous.
Fabrice Nicolino