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4/02: La SNCF numérise les archives… qu’elle veut ou qu’elle peut !

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La SNCF numérise les archives… qu’elle veut ou qu’elle peut !


samedi 4 février 2012

La SNCF a annoncé hier qu’elle offrait à trois institutions ses archives numérisées de la période 1939-1945. Fort bien, mais…
Depuis 1992 et la découverte, par Kurt Schaechter, d’une facture adressée à la préfecture de Toulouse portant sur le transports des « internés et expulsés » (= déportés), la SNCF (...)


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La SNCF numérise les archives… qu’elle veut ou qu’elle peut !

lundi 6 février 2012

Cher Alain,

Devrais-je espérer que la mémoire de votre grand-père ne sera pas une fois de plus souillée ...à la lecture de cette dépêche matinale de l’AFP.
Vous trouverez cette annonce ci-après.

Penses-tu, Cher Alain, que nous puissions espérer dans notre beau pays, le pays de Zola, de Molière et même La Fontaine, voir un jour révélé ce que la France était sous le régime de "ces fils de Pétain" ?

M. Klarsfeld, Badinter, Le centre Simon Wiesenthal, l’Institud Yad Vashen sauront faire le tri parmi les milliers de documents que Guillaume Pepy (l’actuel dirigeant de la SNCF) a souhaité remettre aux historiens du monde entier afin que toutes les vérités surgissent un jour de l’ombre de ces wagons appartenant à la SNCF. Ces wagons qui menaient à l’horreur nos fils, nos filles, nos grands-parents, ces hommes et ces femmes, tous français, que nous n’avons jamais plus revus. Et ce n’était pas seulement parce qu’ils ou elles étaient juifs...que des millions d’âmes embarquèrent vers des prétendus « camps de travail ». N’oublions jamais ces wagons dignes de ceux que l’ont aurait pu utiliser pour le transport des animaux. Des animaux en lesquels quelques agents-fonctionnaires nous avaient transformés.

N’oublions jamais les tziganes, les homosexuels et tous les sympathisants à la cause de ces communautés. Des communautés jugées comme des plaies au bon vivre des français qui se croyaient irréprochables dans leurs petites morales « façon Marine Le... »

« Voilà voila que ça recommence » chantait et prévenait Rachid Tahar (il y a déjà 15 ans) dans une chanson restait tristement célèbre, et même populaire, tant elle révélait à nouveau toute la barbarie d’un peuple qui, cycliquement, se cherche des excuses et des boucs émissaires pour tenter d’expliquer, à la face du monde, ses insuccès économiques, militaires ou diplomatiques. Rachid dénonçait la chasse aux "petits beurs". Depuis, les révolutions des « indignés » se soulèvent ici et là.

Les bourreaux auront-ils encore besoin de quelques « ordres nouveaux » et chercheront-ils une fois encore les mêmes responsables pour expliquer la perte d’un Triple AAA ? La chasse aux sorcières serait-elle à nouveau lancée ? Pour nous 70 ans sont déjà passés, cependant dans nos cœurs nos amis, nos frères et nos sœurs, ceux là ne mourront jamais…et surtout pas une seconde fois. Plus jamais nous n’irons aux douches de ces messieurs criminels. Et si la Bête Humaine devait rejaillir, nous la combattrons avant de monter dans ces fourgons de LA HONTE. Nous devons bien cela à nos chers disparus.

Il ne fallait pas que les représailles s’opèrent après la 2nd Guerre.
Oui mais voilà la plus grande majorité des hommes et des femmes ne veulent pas, ne peuvent pas oublier. Quoiqu’en disent Messieurs Churchill, Eisenhower ou Charles De Gaulle nous ne souhaitons pas pousser ce dossier embarrassant, et ses archives, sous les tapis des salons de la République... Et encore moins le confier au barreau des avocats. Maitre Badinter vous expliquera, dans ses mots, comment le tri s’opère au Palais : « Un antisémitisme ordinaire, Vichy et les Avocats juifs 1940-1944 » (Fayard_avril1997/ISBN 2-213-59802-9). Certainement le plus beau livre écrit sur cette période sombre de la France.
Un livre que je vous recommande de lire, si ce n’est déjà fait.

Cher Alain, 60 ans d’archives secrètes n’effaceront jamais de la mémoire collective les monstruosités des « fils de Pétain(s) » et de ceux qui se réclament encore aujourd’hui de cette descendance héréditaire, intellectuelle ou même philosophique.

Même « La Marine » ne s’attendait pas à une telle résurgence du populisme français. Cette « vague Marine » qui l’a pousse vers toutes les arrogances et les rivages sombres des extrémistes ceux là même jadis installés derrière les guichets de la gare pour un billet de 3 eme class payant sous de prétendus ordres de Gestapo, ses officines douteuses de Vichy via Berlin.
Cher M. G.R. sachez que certains recomptent encore sur les collines de Saint-Cloud, dans le Parc de Montretout, le nombre de billets vendus pour ce voyage dans la nuit et vers les ténèbres de la mort.

Dernièrement le « Cut & Paste » est de sortie sur Internet et les journalistes ne sont pas las de reprendre tous en cœur ces refrains indignes des chansons tristement célèbres façon Maurice Chevalier.

La France c’est mon pays, je l’aime et je ne la quitterai jamais sous le poids des menaces de quelques fascistes nostalgiques. Nous sommes du reste très nombreux à veiller à ce que cette histoire honteuse ne se reproduise plus jamais dans ce pays (ou ailleurs du reste).

Demandez donc à Mathieu Kassowitz et à nos Justes français honorés dans notre Musée français de l’Holocauste ce qu’ils en pensent !!!

Nous nous réunissons tous sur ces injustices à combattre 100 pour sang.

Mais n’oublions pas non plus le développement durable, le réchauffement climatique, les biotechnologies et la génomique, si nous voulons également prévenir l’Homme de...lui-même. Dame Nature ne nous fera pas de cadeau.
Un autre vrai combat que nous nous devons de mener une fois encore collectivement si nous souhaitons le guider à bon port.

Les solutions seront peut-être dans ces quelques synopsis. C’est ici : http://www.uncsd2012.org/rio20/content/documents/370The%20Future%20We%20Want%2010Jan%20clean.pdf
… et c’est à Rio+20 que nous saurons si l’Homme mérite de poursuivre ses plus belles aventures sur la planète bleue qui nous a été confiée.

Tous ces combats nous les devons à nos enfants.

Pour qu’ils apprennent aussi que nous ne sommes pas tous des pourris, des traitres et des lâches !!!


Voici la dépêche matinale de l’AFP, publiée sur la "homepage" internet de ORANGE-FranceTelecom, ce 03 janvier 2012 à 22:07 :

L’entreprise publique a précisé dans un communiqué qu’elle avait donné copie de la "totalité" de ses archives de la Seconde guerre mondiale au Mémorial de la Shoah à Paris, au centre Yad Vashem à Jérusalem et à l’Holocaust Museum à Washington. "Par cette politique d’ouverture et de facilitation de l’accès, destinée à faciliter le travail des chercheurs", la SNCF entend ainsi "renforcer sa démarche de transparence sur le passé de l’entreprise". Interrogé par l’AFP, l’historien André Kaspi, spécialisé de la Seconde guerre mondiale, a salué cette démarche "importante" de la SNCF : pour un historien "tout accès aux archives permet d’écrire une histoire conforme à la réalité". "La SNCF est accusée - à tort sans doute - d’avoir participé la Shoah", a dit M. Kaspi qui s’est interrogé : "La SNCF était-elle suffisamment libre pour dire non aux Allemands et avait-elle les moyens de s’opposer à leurs demandes". Il y a un an, le président de la SNCF Guillaume Pepy avait reconnu les responsabilités de l’entreprise, qui fut "un rouage de la machine nazie d’extermination" en cédant comme lieu de mémoire à la ville de Bobigny (Seine-Saint-Denis) un terrain de la gare d’où sont partis plus de 20.000 juifs vers les camps de la mort en 1943 et 1944. Réquisitionnée par l’Etat Français de Vichy à la demande des autorités d’occupation allemandes, la SNCF a transporté les 76.000 juifs de France dans des wagons de marchandises à travers le pays et vers les camps d’extermination entre 1942 et 1944. En 2011, rappelle l’entreprise publique dans son communiqué, la SNCF a "franchi une nouvelle étape dans cette démarche de transparence en procédant à la numérisation de la totalité des documents d’archives" de la période 1939-1945, "une période clé dans l’histoire et l’identité de la SNCF". "Tous les documents historiques ont été saisis et numérisés. Aucun tri n’a été effectué, pour garantir un accès à la totalité des documents de la période", assure la SNCF. "Pour faciliter le travail des chercheurs", poursuit la SNCF, une copie de ces archives numérisées a été déposée au Mémorial de la Shoah à Paris en décembre 2011, à l’Institut Yad Vashem à Jérusalem en décembre 2011 et à l’Holocaust Museum à Washington en janvier 2012. "Par cette politique d’ouverture et de facilitation de l’accès", la SNCF entend ainsi "renforcer sa démarche de transparence sur le passé de l’entreprise". Lors de la cérémonie du 25 janvier 2011 de transformation en lieu de mémoire de l’ancienne gare de Bobigny, Simone Veil, présidente d’honneur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, déportée avec sa famille à Auschwitz-Birkenau en 1944 avait dit au président de la SNCF : "Je vous fais confiance, pour qu’on sache ce qui s’est passé". M. Pepy venait d’évoquer les responsabilités de l’entreprise, qui, bien que "contrainte, réquisitionnée", fut "un rouage de la machine nazie d’extermination". Arno Klarsfeld, avocat de familles de déportés au procès de Maurice Papon, avait affirmé le lendemain que "la SNCF n’est pas responsable des déportations car elle avait été réquisitionnée par les préfets pour les transports à l’intérieur de la France et qu’elle se trouvait ensuite sous l’autorité de la Reichbahn" (chemins de fer du Reich).


J’ose également espérer que les Cahiers du Rails ne nous feront plus leur cinéma et que ce cher Monsieur G. R se penchera sur les commentaires que j’apportais à la défense de M. Liepietz en 2007 à la décision du Conseil d’Etat publié au journal le Monde (Ref./http://www.lemonde.fr/societe/article/2007/12/21/le-conseil-d-etat-refuse-de-se-prononcer-sur-la-culpabilite-de-la-sncf-dans-les-deportations_992555_3224.html )


Ma réponse semblait déjà, dés 2007, vous êtres adressée...J’aimerais une fois de plus vous l’adresser.
Vous trouverez Cher Monsieur G.R toutes les références qui vous tiennent tant à cœur pour votre information. Des références en fin de texte pour une meilleure compréhension à un débat qui ne vous sied guerre ...tout compte fait.


... Ma Réponse est empruntée dans ses grandes lignes à Maître Badinter que je remercie au passage tout particulièrement pour son excellent travail dans sa quête constante d’un droit de mémoire nécessaire en ces temps qui courent.

Un commentaire personnel en réaction à des critiques de quelques adhérents très « franchouillards » du quotidien Le Monde.

Le jugement : "...le fond du litige relève des juridictions judiciaires"

Pourquoi, parmi tant de professions où l’exclusion des juifs fut la règle sous Vichy, devrait-on plus particulièrement s’en remettre à une "juridiction(s) judiciaire(s)" comme le préconise toujours (et à jamais) le Conseil d’Etat ?

Par commodité sans doute...

Et pourtant le Barreau ferait un milieu privilégié pour étudier les réactions à l’antisémitisme d’Etat pratiqué par Vichy, précisément parce que les valeurs dont il se réclamait (et se réclame encore), haut et fort — la défense des libertés, l’égalité de tous les avocats devant leur Ordre — s’est révélaient incompatibles avec l’idéologie du régime.

L’acquiescement du Barreau à une législation si contraire à son éthique ne souhaiterait-elle pas enfin mettre à jour, plus de 60 ans plus tard, la réalité qu’il incomba même à "certains avocats" de la République.

Non pas que tous les avocats de l’époque fussent antisémites ! L’affirmer serait odieux et reviendrait à nier tant d’actes de solidarité et d’assistance que de nombreux avocats ont accomplis, par amitié ou humanité, parfois au risque de leur liberté ou de leur vie, au profit des Juifs.

Mais il demeure que la conception et l’émergence d’un "antisémitisme à la française", comme disait Xavier Vallat, avocat, et Commissaire général aux Questions Juives, ne suscitèrent dans les barreaux, ni refus de principe, ni rejet massif, ni protestation collective.

D’où l’interrogation majeure : Comment avions-nous pu en arriver à une acceptation complaisante ou résignée d’une législation raciste dans une France hier (...et toujours) républicaine et patrie des Droits de l’Homme ?

A cet égard, il transparait encore, en ce début de nouveau siècle, que l’exemple du Barreau de jadis vaut pour d’autres secteurs d’une société française qu’aiment à défendre certains de nos coreligionnaires contemporains, où, pour une large fraction de l’opinion, les juifs même français restent considérés en majorité comme des étrangers plus ou moins assimilés.

Mais affronter les préjugés, voire la haine, est un défi toujours d’actualité pour les âmes fières.

Merci, Maître Badinter de nous le rappeler dans votre étude et nos recherches sur "Un Antisémitisme Ordinaire".

N’oublions pas les fantômes qui courent encore dans nos palais de la République ...pour nos Justes ...et pour la mémoire du père de M. Lipietz.

Vous noterez que même M. Lipietz, dont je ne partage pas souvent les idées écologiques, a ressenti ce jour même et sur son lit d’hôpital, le besoin de remettre "les aiguilles à l’heure du temps". On tire encore, et toujours,sur l’ambulance.

Sans doute que le quotidien trainait là dans une salle d’attente ...entre deux opérations.
o Déportation : le Conseil d’Etat refuse de se prononcer sur la culpabilité de la SNCF
Samedi 22 décembre 2007 à 20h38mn22s, par Mouchmoulay
lien direct : http://lipietz.net/?breve281#forum2147


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