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En réponse à :Le hiatus entre les eurodéputés et le débat français.
mardi 8 mars 2005
Ma semaine à Strasbourg commence à être écornée par le débat sur le Traité constitutionnel : je vais devoir sécher le jeudi, car j’ai mercredi soir, jeudi matin et jeudi soir trois débats sur ce thème !
C’est ma grande semaine : débat lundi sur mon rapport sur la BEI en plénière. J’ai droit à (…)
En réponse à :
> Le hiatus entre les eurodéputés et le débat français. Comment en est-on arrivé là ?
On ne peut pas demander aux citoyens de donner un avis par un vote plus ou moins démocratique, sous forme de référendum, et leur dire qu’il n’y a qu’une solution possible, dire oui une fois de plus à une Europe qui n’a aucun projet social consistant ( cf. tentatives des socialistes pour construire un projet de protection sociale minimale, qu’il s’agisse du salaire minimum, de la protection contre le chômage, l’accès garanti aux soins, à un revenu minimum de retraite, à l’accès à un logement décent, etc...).
Du fait d’un déficit démocratique antérieur, beaucoup se voient mis devant un fait accompli contraire à leurs aspirations. Il faut que quelqu’un dise non pour qu’un combat démocratique puisse s’engager, non seulement sur le fond mais aussi sur la manière de décider. Le fait d’être seuls ne doit jamais empêcher d’exprimer son opinion. Il appartiendra à tous, si le non l’emporte, de travailler pour combler ce double déficit, sur le fond et sur le processus démocratique. Quant aux institutions, l’histoire montre que les parlements ont toujours su affirmer leur pouvoir, même sans texte.
Amicalement.
Marc PREVOT .