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En réponse à :

Défiances europe-écologistes : Val-de-Marne, vote Internet…


mardi 21 juin 2011

Dés mon retour du Paraguay, je me retrouve plongé dans les inquiétudes vertes... L’affrontement au Congrès, maintenant renouvelé par la primaire présidentielle, suscite des réactions d’autoritarisme et, en face, de défiance.
Au lendemain même de mon retour, mardi 14, a lieu le congrès d’Europe-Ecologie (...)


En réponse à :

Le vote informatisé anonyme est incontrôlable, donc inacceptable

dimanche 26 juin 2011

Je suis d’accord sur un point :

L’anonymat peut être important aussi pour des élections internes.
Il est nécessaire que celui qui veut voter anonymement puisse le faire sans avoir de comptes à rendre.
Ma dernière proposition est rapide et incomplète sur ce point.
Je souhaitais juste ouvrir une porte, au-delà du vote papier.

Mais, en regard de l’insuffisance totale du vote par Internet, je continue à douter des raisons pour lesquelles le vote papier (en bureau de vote et par correspondance) ne serait pas suffisant.

Mon argumentation ne repose absolument pas sur le fait qu’il n’y aurait "pas de différence politique entre l’interne et l’externe" (... d’ailleurs, en ce qui me concerne, les ordinateurs de vote, et l’apathie générale à leur égard, ont contribué à ma décision de changer de municipalité - à l’opposé, je me reconnais suffisamment dans EELV pour ne pas y lâcher prise).

Je me borne à constater qu’aujourd’hui en France, plus d’un million d’électeurs sont privés de toute garantie que leur vote est correctement pris en compte, par l’usage imposé d’un ordinateur de vote, que ce combat est donc très loin d’être achevé, qu’il n’est pas simple à mener car il faut combattre les réflexes infondés de confiance dans les moyens informatiques, et que nous sapons notre capacité à le mener, en adoptant en interne des moyens à l’évidence inadmissibles en externe, ce qu’on ne peut défendre que par une argumentation subtile, discutable et à mon avis fausse.

Pas plus au sein d’EELV que pour les élections républicaines, la confiance ne peut remplacer le contrôle. Pour une raison très simple : À qui ferions-nous confiance ? À un ordinateur ? À celui qui a eu accès en dernier à sa programmation ? Encore une fois, je ne soupçonne de rien "le groupe dirigeant d’EELV", mais ils ne peuvent pas avoir plus de certitude que moi. Si par extraordinaire une fraude était prouvée, ils pourraient à bon droit exprimer leur stupéfaction.

Ensuite, on ne peut pas à la fois soutenir que l’anonymat est important, que le vote par Internet est contrôlable ("l’idée qu’un vote par internet est incontrôlable est fausse") et qu’un logiciel ne peut être contrôlé sans lever l’anonymat.

En ce qui concerne la position des militants du logiciel libre, je vous renvoie à Richard Stallman, qui, plus que quiconque au monde, est connu pour ne pas douter des avantages du logiciel libre :

"Je crois que le vote informatisé est dangereux, et qu’utiliser seulement du logiciel libre ne permet pas de prévenir le danger.
Le danger est que quelqu’un pourrait trafiquer le logiciel pour le faire tricher sur le vote. On ne peut pas empêcher cela en étudiant le code source du programme qui gère l’élection, parce que le programme qui tourne en réalité pendant l’élection peut être différent. Quelqu’un pourrait substituer un autre programme pour fausser l’enregistrement ou le décompte des voix et remettre ensuite le bon programme ; personne ne serait jamais capable de prouver que ceci s’est produit. Il n’y aurait aucune manière d’effectuer un recomptage.
Donc je suis de ceux qui disent que le vote informatisé est dangereux et qu’il devrait y avoir des bulletins papier de manière qu’un recomptage manuel soit possible."

(Texte original en anglais : http://fsffrance.org/voting/voting.en.html , à mi-page)

De plus, le vote pour nos primaires repose sur du logiciel propriétaire (privateur de liberté, comme dirait Richard Stallman).

Enfin, on ne peut pas mettre sur le même plan le doute sur la réalité du monde physique apparent, constatable par chacun à son niveau (vote papier, avec urnes transparentes et dépouillement public) et le doute sur la conformité d’un logiciel exécuté par un ou plusieurs systèmes informatiques ... du moins tant que les nanotechnologies n’auront pas permis pas de créer une super-encre sympathique, capable de modifier les caractères imprimés sur un bulletin ...

C’est pour cette raison que la fraude peut être limitée, contenue avec le vote papier, pas avec un vote informatique. Quand j’assiste à l’ouverture d’un bureau de vote papier, que je regarde les électeurs déposer leurs bulletins dans une urne transparente, ... je peux acquérir une très forte présomption que le décompte est sincère dans mon bureau de vote (sauf si les listes électorales sont truquées, ce qui est une autre histoire). Et tout le monde, au niveau de son bureau de vote, peut faire comme moi. Face à des moyens informatiques, il faudrait à un super-expert des moyens techniques hors du commun pour acquérir le tout début d’une présomption fondée sur une connaissance réelle du système et même alors ... qui va le contrôler, lui ? Et s’il trouve quelque chose de suspect, quelles pressions va-t-il subir ?

Qu’est-ce qui prouve que La Poste verse bien les mandats que j’envoie ? Ils sont traçables, donc une fraude ou une anomalie toujours possibles sont détectables. Le vote informatique anonyme n’est pas traçable. Qu’est-ce qui prouve qu’elle ne truque pas mes votes en papier ? Rien, c’est pour ça qu’il y a des bureaux de vote et des urnes transparentes. Mais, pour tricher à grande échelle, si le dépouillement du vote par correspondance est public, il faut un réseau de complicités, des moyens humains importants, d’où un risque élevé de fuites.

Parce que le vote papier est directement observable, il ne permet pas, comme le vote informatique anonyme, la fraude indétectable à grande échelle. Si le vote papier n’existait pas, il faudrait l’inventer. Ce serait un très grand progrès. C’est, je crois, la vocation de notre parti de défendre le vrai progrès contre les faux progrès nés d’une fascination irrationnelle pour la technologie.


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