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En réponse à :Dur passage

mercredi 5 novembre 2008
Francine n’est toujours pas « passée ». Je mesure la portée de ce mot, sa difficulté. Nous étions tous deux partisans du « droit à mourir dignement ». À l’hôpital Saint-Antoine ils l’avaient bien compris, et nous avait demandé, séparément, « quel degré nous souhaitions » d’acharnement thérapeutique. Nous (...)
En réponse à :
Dur passage
Oui c’est bouleversant , et la souffrance de Francine m’est insupportable car elle me ramène de très nombreuses années en arrière ..J’avais 21 ans et mon mari 23 ans . Il est mort après beaucoup de souffrances physiques et morales de la maladie de Hodgkin . Les soins palliatifs n’existaient pas et malheureusement non plus la loi Leonetti . Il a donc subi un certain acharnement thérapeuthique .Je me souviens , qu’en dépit des souffrances physiques, et bien qu’il était conscient de la gravité de sa maladie et de son issue fatale , chaque mot d’espoir qu’il entendait lui redonnait une sorte de force . En fait il refusait de croire que tout était fini , et je me suis ingéniée à l’en persuadé jusqu’à son dernier souffle . Bien sûr chaque cas est particulier , mais je reste persuadée que la loi Léonetti est suffisante car légaliser l’euthanasie active serait la porte ouverte à toutes les dérives .Je suis infirmière et j’exerce en libérale depuis 27 ans . Votre amie Solédad .