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En réponse à :Libérée, Ingrid parle !

vendredi 4 juillet 2008
Inutile de vous dire toute ma joie, je l’ai déjà exprimée dans mon communiqué et dans l’article pour Vert. Il y a un moment où l’émotion vous brise...
Nouvelle donne
Mais je dois reprendre mes esprits. Cette libération, parfaitement organisée d’un point de vue technique, a d’abord fait la (…)
En réponse à :
Sur la "bigoterie" d’Ingrid.
Bonjour cher Monsieur
Je rentre du Briançonnais, toujours aussi beau.
Les insultes y compris sur mon site contre la « bigoterie » d’Ingrid me choquent en effet. D’abord parce que c’est ne rien comprendre à la gauche latino-américaine. Chavez en fait dix fois pire, avec des images pieuses comme marque-pages dans son exemplaire de la constitution bolivarienne , et son signe de croix à l’ouverture de la conférence de l’OPEP à Ryad ; il se dit catholique mais est soupçonné d’être pentecôtiste.
Ensuite parce que, quoique personnellement agnostique et intellectuellement athée, j’ai le plus grand respect pour les croyants, qu’ils soient chrétiens, musulmans, ou juifs. Et je soutiens mordicus, contre les éradicateurs laïcards, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, article 18 sur la liberté religieuse. (J’ai lu que récemment une commune a été condamnée parce que sa cantine ne fournissait pas de porc, il y a douze ans une commune Front national était condamnée pour le contraire.)
Je ne pense pas que la religion soit la seule solution pour « tenir ». Dans un exposé sur la résilience, Boris Cyrulnik raconte qu’à Auschwitz Charlotte Delbos (future auteure du magnifique Aucun de nous ne reviendra ) se récitait des poèmes, et ce serait plutôt ma solution. C’est pourquoi je travaille sur Mallarmé, un athée « orphiste ».
Je ne sais pas si Ingrid se récitait des prières ou des poèmes, sans doute les deux, tout en écrivant un plan en 140 points pour sortir la Colombie de ses cent ans de solitude. Mais j’avais parfaitement compris et dit que son dernier message « preuve de vie » était avant tout une magnifique prière, et qu’il fallait le respecter et le lire comme tel, croyant ou pas.