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En réponse à :Victoire posthume de mon père à Toulouse.
mercredi 7 juin 2006
Mardi tombe le jugement du tribunal de Toulouse. Dès l’aube, je suis réveillé par TF1 qui m’annonce le résultat positif. Notre avocat ne le recevra quant à lui que vers midi ! Immédiatement, d’autres journalistes commencent à appeler. Je suis très embarrassé, je déteste commenter quelque chose (…)
En réponse à :
Trop c’est trop ; les cheminots ne méritaient pas cette humiliation.
.
Je vous cite la dernière phrase de l’article de Arno Klarsfeld
( défenseur des intérêts de la SNCF aux Etats-Unis)
« Pouvait-on exiger d’individus comme les cheminots, dont l’action n’est pas par essence criminelle, de démissionner et d’abandonner un maigre salaire vital ?
Ceux qui l’ont fait sont des héros, les autres ont toujours été, sont et resteront la norme.
L’indifférence aux malheurs des autres n’est pas un crime, elle est partie de la condition humaine. »
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Je ne suis pas d’accord sur la dernière phrase, quand il écrit que l’indifférence fait partie de la condition humaine.
Si les 2/3 de la communauté juive de France ont échappé à la déportation c’est parce que des Français n’ont pas été indifférents.
Dans le contexte de l’époque, désobéir, c’était risquer ( au mieux) de perdre son emploi et de se retrouver dans un camp de travail en Allemagne.
Quand on a une famille, on ne prend pas ces risques.
De mon point de vue, vous n’avez pas à vous sentir offensé, si ce procès dévoile une partie de la réalité de ce que fût la France de Vichy.
Pour mémoire, je vous signale que deux évêques sur plus de 90, ont protesté contre l’arrestation des femmes et des enfants juifs.
Et eux ne risquaient pas de mettre leur famille en danger.
Je sais, ( témoignage de Georges Loinger) que les cheminots de la gare d’Annemasse, permettaient aux groupes d’enfants juifs de sortir de la gare en évitant les contrôles allemands, pour ensuite passer en Suisse, en 1944.