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En réponse à :Victoire posthume de mon père à Toulouse.
mercredi 7 juin 2006
Mardi tombe le jugement du tribunal de Toulouse. Dès l’aube, je suis réveillé par TF1 qui m’annonce le résultat positif. Notre avocat ne le recevra quant à lui que vers midi ! Immédiatement, d’autres journalistes commencent à appeler. Je suis très embarrassé, je déteste commenter quelque chose (…)
En réponse à :
Victoire posthume de mon père à Toulouse.
Le plus agaçant dans votre lettre c’est que vous intervenez sur un site (donc vous l’avez trouvé, c’est déjà bien) et ne semblez même pas le lire, ce qui vous aurait permis de corriger vous-même les erreurs de la presse. Vous vous trompez d’une génération sur la plainte et les bénéficiaires de l’indemnisation. Et le procureur a expliqué lui-même longuement qu’on ne pouvait pas aller demander justice avant 2001 !!
Quand les victimes auraient elles du demander réparation ??? Juste après la Libération ? ? Quand la Sncf continuait à envoyer à l’Etat (donc aux contribuables) la facture des trains de déportation, et se faisait effectivement payée, elle ? Qu’est ce que ça aurait changé au fait que les crimes de l’Etat sont toujours indemnisés avec les impôts, y compris de ceux qui se sont comportés en héros ? Ou alors pas d’indemnisation, jamais, pour les crimes de l’Etat ?
Quant à la Sncf, elle n’a jamais eu (encore heureux !) la distinction de « Juste parmi les Nations ». Le conducteur de locomotive Léon Bronchart, qui s’est dressé pour dire « Je ne conduirais pas ce train » et fut licencié par la Sncf, réintégré à la Libération, médaillé de la résistance, lui fut déclaré « Juste parmi les Nations ». C’est sa mémoire que vous insultez, sans doute sans le savoir.
Le fond du problème, c’est qu’alors que et la Sncf et l’Etat viennent enfin d’être condamnés, AUCUN fonctionnaire, ni enseignant, ni postier, ne m’a écrit pour protester . Vous imaginez vous qu’il n’y a pas eu de résistance chez les fonctionnaires ? ou qu’ils aiment moins leur employeur ? Mais le travail de mémoire a été fait pour l’Etat, pas pour la Sncf. Vous ne pouvez admirer Bronchard à la mesure de son héroïsme tant que l’on occultera les crimes des hommes qui le commandaient, les Fournier, Gibrat , Le Besnerais et Cie .