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En réponse à :La municipale d’Aix. Le départ de Martine.
dimanche 26 juillet 2009
Pendant les vacances d’un retraité, on s’occupe enfin de ses petits enfants, mais on travaille encore un peu. J’ai rédigé la préface (cliquer ici) d’un livre remarquable du regretté Giovanni Arrighi, Adam Smith in Beijing, à paraître à la rentrée aux éditions Max Milo, j’ai donné une interview (…)
En réponse à :
Europe Ecologie « peu accueillant » ou problème de la représentation ?
Europe Ecologie « peu accueillant » ou problème de la représentation ?
Je ne vous comprends pas très bien. Europe Ecologie et les Verts se sont montrés on ne peut plus accueillants envers José Bové et, en Ile de France, ont donné toutes ses chances à Karima Delli, animatrice de Sauvons les riches et militante du courant interne-externe aux Verts Zone d’écologie populaire. Tous deux sont devenus eurodéputés grâce à l’effort de toutes et tous.
Aux journées d’été de Nîmes, 2 intervenants sur 7 de la plénière inaugurale étaient membres d’ATTAC, non-Verts et nonistes. Le soir, à la plénière « Le rassemblement des écologistes », le seul invité socialiste était d’Utopia et nous a annoncé que, si Martine Aubry n’arrivait pas à prendre en compte l’écologie, ce courant nous rejoignait. À cette même plénière, Emmanuelle Cosse, ex-présidente d’Act-Up, rédac-chef de Regards, nous a expliqué que depuis 2005 ça merdoie à la gauche de la gauche pour construire quelque chose alors que la seule chose qui s’est construite et surtout qui a l’air joyeux et dynamique, c’est Europe Ecologie. À la plénière de clôture il y avait à la tribune le désepéro-décroissant Yves Cochet (Vert), le socialiste tendance Utopia Patrick Viveret, et Geneviève Decrop, du comité de rédaction de la revue décroissanciste Entropia…
Ce qui caractérise les Verts et Europe Ecologie c’est leur ouverture, à l’intérieur bien entendu d’un cadre de valeurs qui les définit comme écologistes (et que j’ai rappelé à cette dernière plénière : cliquez ici). On peut y être pro ou anti-socialiste, on peut y supporter ou insupporter l’objectif de « décroissance », et on en débat.
Martine peut choisir le parti vachement ouvert de Mélenchon qui s’est présenté aux européennes en appendice d’un parti pro-nucléaire, et négocie avec le grand féministe Charasse une liste socialiste dissidente en Auvergne. C’est son droit absolu. Relatives sont les appréciations qu’elle (et vous, si je comprends bien ) portez sur le progressisme de Mélenchon et sa capacité à « accueillir » plus large que les Verts ( ce dont je ne doute pas, je dirais même qu’il cherche à grossir en regroupant n’importe quoi). Mais absolu est le devoir d’un élu de remettre son élection en jeu devant celles et ceux qui l’ont élu quand il/elle décide de changer de couleur en cours de mandat. Sinon on ne peut même plus parler de démocratie « représentative ».
Voyant bien le problème, Karl Marx (et même Lénine dans sa période soviétiste, L’État et la révolution) prônait des élus « révocables à tout instant » par leurs électeurs. La constitution bolivarienne de H. Chavez prévoit la révocabilité à mi-mandat. La constitution française autorise formellement toutes les trahisons entre deux élections mais il existe quelque chose comme le sens de l’honneur.
J’avoue que vu le rôle que j’ai tenu dans la désignation et l’élection de Martine Billard, je me sens un peu « coupable et responsable » que l’électorat écologiste ait perdu une députée et que cela a joué dans ma décision d’accepter me présenter à Poissy.