Cette réunion, financée par la Banque Mondiale, regroupait les organisateurs de la rencontre de La Haye qui avait rassemblé l’an dernier une soixantaine de parlementaires, essentiellement européens, plus quelques parlementaires du Sud. Le but était de consolider un réseau mondial de parlementaires.
PRAGUE, le 23 septembre 2000
La réunion a été essentiellement consacrée à définir ce réseau, ses rapport à la Banque Mondiale, et à préparer le prochain événement.
Raisonnablement, on ne peut (actuellement) imaginer un " parlement mondial " contrôlant formellement les Institutions Financières Internationales (IFI). Le but est plutôt de créer une sorte d’intergroupe composé de parlementaires motivés, dans une double direction :
– Une exigence de " democratic accountability " (avoir à rendre compte devant les citoyens) adressée au IFI.
– Une mission d’" advocacy " (de plaider la cause) de la coopération et de l’aide au développement, vis-à-vis des autres parlementaires.
Le bureau des relations extérieures-Europe de la Banque Mondiale a eu un rôle actif dans les premiers pas de ce " steerings commitee ". La Banque Mondiale, dans le cours de son actuelle évolution, cherche à refonder sa légitimité sur un meilleur rapport avec les ONG, et aussi avec les Parlementaires, ce qui d’ailleurs n’est pas conforme à ses statuts (la Banque Mondiale est responsable devant les exécutifs : elle est donc plus libre de discuter avec les ONG qu’avec les Parlements et elle a un intérêt à la constitution d’une initiative parlementaire.)
En revanche, il n’est pas bon qu’un comité de suivie de la Banque Mondiale soit entièrement financé par celle-ci. Une subvention a donc été demandée au gouvernement néerlandais, hôte de la première réunion.
Enfin, le Comité envisage d’étudier le champ de ses préoccupations à l’ensemble des IFI.
Une réunion semblable à celle de la Haye (sur laquelle existe une publication) est envisagée pour février à Londres.
Voir la présentation de la situation.