« Et les durs villageois et les durs paysans
La regardant vieillir l’avaient crue éternelle… »
En regardant Gisèle Chaleyat j’ai souvent pensé aux vers de Péguy sur sainte Geneviève de Paris. Elle était la bergère de notre petit village vert. Déjà là aux toutes premières années de l’écologie politique, son immense générosité semblait défier les générations de l’écologie, accueillant les nouveaux, encourageant les anciens, appelant toujours à l’unité, mais attention ! Elle eut toujours le courage de dire leur fait aux égotismes, de protester contre les injustices ou maltraitance dont était victime le « petit personnel » (oui ça arrive chez les Verts…), de prendre parti quand l’essentiel, le combat pour la Planète était perdu de vue au nom de la conquête ou de la conservation des postes.
Elle a rejoint nos anges tutélaires , René Dumont, Théodore Monod… Puisse-t-elle nous guider à jamais de son souvenir, pour sauver la Planète, recoudre une société déchirée.
La photo est prise sur les marches de l’Opéra Bastille à la manif contre la reprise des essais nucléaires (Chirac 1995). Soleil de plomb, les manifestant.e.s tombaient comme des mouches et Gisèle veillait sur Théodore Monod.