Nous sommes réuni-es pour rendre un hommage à Francine

12 novembre 2008 par Arlette Zilberg, Michèle Loup

Avec Michèle Loup, et comme responsable de la Commission Féminisme, je tiens à témoigner de l’engagement de Francine dans la lutte pour les droits des femmes.

Je ne sais pas à partir de quand Francine est arrivée dans la commission qui s’appelait auparavant « Commission Femmes » et depuis quelques années « Commission Féminisme », mais elle y a tenu une place importante, constructive, faite d’apports théoriques bien sûr, mais aussi par son tempérament, sa sagesse, elle a aussi souvent contribué à apaiser des débats vifs en sein de la commission.

Notre Commission doit beaucoup aussi à des militantes qui ont jeté peut-être les bases de ce que l’on a appelé ensuite « l’Ecoféminisme ». Je veux parler de Renée Conan et de Solange Fernex.

Francine a participé à son tour à l’imprégnation par les idées féministes du parti des Verts.

Cela était dans la continuité de ses engagements de lutte pour l’émancipation des femmes, pour leur autonomie, pour une réelle égalité non seulement de droit mais de fait. Elle a participé avec d’autres à infléchir les règles dans notre parti, pour une meilleure application de la parité : parité dans les désignations internes et externes, mais aussi sur des points concrets et essentiels comme le partage du temps de parole dans les assemblées, parité dans les tribunes, etc…

Francine, c’était cette volonté de toujours lier les grandes théories à la lutte concrète pour l’égalité des droits entre les femmes et les hommes et à l’application concrète.

C’est cette volonté là qui l’a conduite à son engagement au quotidien dans le CNDF – le Collectif National pour les Droits des Femmes.

Pendant de longues années, elle a œuvré, aux côtés de Maya Surduts et de Suzy Rojtmann à rassembler les associations, partis et organisations syndicales dans la lutte contre le patriarcat, le libéralisme et l’ordre moral qu’avec l’appui des religions ils veulent imposer.

Francine était convaincue que l’émancipation des femmes entraînait l’émancipation des hommes également et que les luttes des femmes pouvaient entraîner des hommes féministes, luttant ensemble pour la transformation des rapports interpersonnels entre les femmes et les hommes bien sûr, mais aussi pour une transformation en profondeur des rapports sociaux pour l’ensemble de la société.

Francine était aussi, pour le CNDF, celle qui faisait le lien, qui nous diffusait toutes les infos, qui par sa gentillesse, son calme, son respect des autres, apportait de la modération dans des débats parois houleux.

Durant ces dernières années, elle a fait preuve d’un immense courage… tout en luttant contre cette longue et douloureuse maladie, elle nous diffusait encore il y a quelques mois les infos du CNDF, fil ténu nous reliant à elle.

Alain, Véronique, Jean-Pascal, Henri, David, au nom de la Commission féminisme, je tiens à vous faire part à de notre profonde amitié. Francine est et restera vivante auprès de nous tous et toutes. Nous garderons en mémoire, son beau sourire.



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