Le peuple de France a balayé la droite dans la quasi-totalité des régions et de nombreux départements. Le vote à gauche a exprimé ce rejet, y compris dans les deux régions (Midi-Pyrénées et Champagne-Ardenne) où le PS s’était permis de mépriser les électeurs écologistes et alternatifs.
À partir d’aujourd’hui, les Conseils de Région deviennent le bouclier de leurs habitants contre tout gouvernement qui prétendrait « accélérer les réformes » ultra-libérales mises en œuvre depuis deux ans. Mais elles seront aussi les laboratoires qui permettront aux Français de mesurer si la gauche est capable de proposer une alternative à une casse sociale sans précédent.
La prochaine bataille sera la réforme de l’assurance maladie. Seule une large consultation des associations de soignés, des mutuelles, des travailleurs de la santé, seule une politique fondée sur la prévention (notamment le recul des pollutions et des mauvaises pratiques alimentaires) et sur les soins de proximité, permettront d’offrir une alternative à la médecine à deux vitesses.
La bataille suivante sera pour une autre Europe. Dans les faits, les élections de juin auront valeur de consultation constitutionnelle. Les Verts y exprimeront leur soutien à une réforme des institutions vers le fédéralisme et une réforme des politiques communes sur une orientation sociale, écologiste, féministe et démocratique.
Les premiers signes donnés par les responsables de la droite semblent au contraire manifester un autisme total, un mépris des électeurs qui n’auraient « pas compris la nécessité des réformes qu’elle mène ». Après une telle défaite, il lui faudra au contraire se soumettre ou se démettre.